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Le Chocolat |
UN
PEU D’HISTOIRE Né
en Amérique du SUD, c’est Christophe COLOMB qui découvre en 1502,
l’utilisation de cet ingrédient comme boisson et aussi comme monnaie
(les fèves). Plutôt réservé aux célébrations religieuses et aux
bourgeois A
cette époque, pour le consommer ils rajoutaient déjà d’autres
épices : miel, sucre de canne, anis, fleur d’orangée, amandes,
noisettes, farine de mais. Consommé sous forme de bouillie amère et
épicée (nous n’en étions pas encore à la boisson raffinée que
nous connaissons aujourd’hui). Avec
le temps, son goût et sa texture se développent. D’autres épices
sont associés : cannelle, clous de girofle, jaune d’œufs,
madère, jasmin ou cédrat. En
Grande Bretagne, il est servi avec du lait. En
Allemagne, il est dissous dans le vin. 1ère
version solide en 1674 sous forme de boudin puis de pastilles. Entrée
du chocolat en 1866 pour les biscuits, les entremets, les boissons. Essor
au 20ème siècle. |
LES
CACAOYERS Les
pays producteurs sont tous situés sur la ceinture tropicale : le
cacaoyer apprécie les climats chauds et humides des forêts tropicales
où il pousse à l’ombre des grands arbres. Une
seule fleur sur 300 donnera un fruit : la cabosse. Récolte
toute l’année avec 2 préférences : de mars à mai et
d’octobre à novembre 3
types de cacaoyers : -
FORASTERO : productif et peu fragile mais peu de finesse dans le goût
(80 % de la production) -
CRIOLLO : le plus fragile et le moins cultivé, avec
de grandes qualités aromatiques (5 % de la production mondiale) - TRINITARIO (sur l’île de Trinidad) : un hybride des 2 précédents, résistant et aux notes aromatiques intéressantes. |
TRAITEMENT
DE LA CABOSSE 1/
ECABOSSAGE : 10 cabosses donneront 1 kg de fèves fraîches soit
environ 500 gr de chocolat. 2/
FERMENTATION : les fèves sont disposées en tas ou en caisses et
recouvertes de feuilles de bananier. Pendant 3 à 5 jours, fermentation
naturelle au cours de laquelle se développent les molécules qui
permettront à l’arôme de s’épanouir lors de la torréfaction et
du conchage. 3/
SECHAGE : en plein air et remuées régulièrement à pied nu:
c’est « la danse du cacao » Objectif : stopper la fermentation et rabaisser le taux d’humidité de 80 % à 7 % afin de stabiliser le produit avant transport |
DU
CACAO AU
CHOCOLAT 1/
TORREFACTION : les fèves sont grillées avec un barème spécifique
à chaque origine. Température de 120 à 140 °. C’est la torréfaction
qui permet de développer les arômes 2/
CONCASSAGE : une fois les fèves refroidies, pour les débarrasser
de leur coque et donner le grué. 3/
ASSEMBLAGE ET BROYAGE : choix des différents grués qui
sont dosés, mélangés et broyés pour former une pâte de cacao appelée
liqueur de cacao (rien à voir avec une liqueur). A cette pâte
on ajoute du sucre (chocolat noir), ou du lait et du sucre (chocolat au
lait) et éventuellement autres ingrédients tels que vanille, lécithine
de soja. Le chocolat blanc est composé exclusivement de beurre de cacao
(la matière grasse extraite de la fève) de sucre, de lait et de
vanille naturelle. Le
mélange se fait dans une conche. Le conchage dure jusqu’à 4 jours et
le mélange est chauffé entre 50 et 80 °. C’est ici que le chocolat
va se révéler pleinement et permettra de sublimer toutes les vertus
contenues dans la fève. Au
sortir de la conche, le chocolat est moulé puis refroidi pour obtenir
tablettes, carrés ou blocs pour les pâtissiers |
VIN
ET
CHOCOLAT 1/
« Les appellations » Les
grands crus (1984) :
fèves issues de la même région mais de plantations différentes.
Exemple : Guanaja, Caraîbe, Manjari Les
Chocolats de domaine (1999) :
récolte unique et lots sélectionnés d’une seule plantation où la
qualité des fèves a été jugée exceptionnelle. Ils portent le nom du
domaine et le millésime de la récolte : exemple Grand Couva Les
chocolats classiques : assemblage de 6 à 8 origines de cacao
provenant de différentes zones géographiques produisant des cacaos
fins. 2/
Laboratoire d’analyse sensorielle et la cacaothèque Objectif :
assurer la qualité du produit et conserver les caractéristiques
organoleptiques à chaque production. Tous
les jours : analyse sensorielle parmi le personnel de
l’entreprise |
3
types de jury -
le jury naïf : les juges ne sont pas déformés par une
formation quelconque : neutralité, 5 à 10 mn par séance - le jury initié : entraînement ciblé sur les défauts (savoir détecté un goût de fumé trop prononcé par exemple). Assiduité régulière, séance de 30 mn/semaine - le jury expert : entraînement soutenu, assiduité régulière (2 séances de 30 mn/semaine) |
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