Dernière modif : 01/11/09 |
Accueil > Agenda > Agenda IVV > Soirée du 9 octobre 2009 |
VENDREDI 9 OCTOBRE 2009 |
---------------------------------------------------------------------------------------------------- |
Dégustation Spécial Provence ---------------------------------------------------------------------------------------------------- - Côtes de Toul Auxerrois Domaine Lelievre - Patrimonio Clos Signadore 2008 - VDP Bouches du Rhône Domaine de Trévallon 2006 (6,6 sur 10) - VDP Abbaye de Lérins Saint Salonius 2007 (7,2 sur 10) - Côtes de Provence Château Barbanau Et Cætera 2005 (6,2 sur 10) - VDP Abbaye de Lérins Saint Lambert 2007 (7,5 sur 10) - Bandol Domaine Tempier La Migoua 2005 (7,5 sur 10) - Sauternes Château La Tour Blanche 1989 |
---------------------------------------------------------------------------------------------------- |
Le résumé Jubilations... C’était une soirée difficile, qui changeait IVV dans ses habitudes. Et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’il ne s’agissait pas de découvrir un vignoble ou une région. Mais plutôt de revisiter une zone géographique, s’étendant de Nice à Aix. D’y porter un autre regard, un autre nez et une autre bouche, puis d’approfondir une gamme qu’on aime bien et qu’on connaît. La deuxième raison se trouvait dans la liste des vins proposés par Michel : Ce soir là, IVV mettait deux rosés dans la soirée ! Après plusieurs tentatives infructueuses, parmi lesquelles un sujet FA-BU-LEUX sur le forum hyperactif de Facebook, Serge restait toujours hermétique. Nourri d’espoir de le faire changer d’avis sur ce petit breuvage frais, sympathique et touristique, grande gloire de notre région, Michel avait mis tout son cœur à la préparation de cette soirée… 1) En apéritif, à l’aveugle, un petit vin frais et aromatique. Nous le devinâmes tous issu du Nord (on est forts maintenant !) et loin de la mer… mais sans plus. Nous le cherchâmes vers les terres intérieures de chez nous. Mais non, il s’agissait d’un Lorraine, Côte de Toul, souvent associé au Pinot Blanc, en Alsace. Un bon petit vin tranquille de l’apéro, pas cher, à acheter par cartons de 12, permettant une belle entrée en matière fraîche et pas trop marquée pour un repas. 2) Dans la deuxième étape de cette dégustation, blancs et rosés ont été alternés sur des mets présentés par Jean Philippe, hôte d’exception. La plupart de ces spécialités fines provenaient du magasin « La corbeille d’argent », à Aix et Pertuis. Malgré son absence, Pierre était ainsi un peu parmi nous… Tarama, Houmous, Pains libanais et Poutargue martégale, mais aussi un joli tartare de saumon, délicieusement assaisonné de citron et d’épices : première partie régalante. En premier vin : un rosé ; et pas des moindres… un Corse. La Terra est probablement l’île de Méditerranée qui s’en sort le mieux en vins. Si les rouges peuvent être controversés, les blancs corses ne sont plus à promouvoir. Les « Canarelli », « Arena », « Nicrosi » sont désormais des vins reconnus et attendus. Mais qu’en est-il des rosés corses ? Une certitude, c’est qu’ils sont parfaits là-bas. Le dégustateur les trouvera plaisants sur place ; mais bien souvent, fier et heureux d’en ramener quelques caisses dans la voiture, bourrée au max lors de la traversée retour, bien souvent donc, une fois l’hiver arrivé, il voudra retrouver une odeur, une saveur de l’été. Alors il ouvrira une bouteille et forcément sera déçu. L’assemblée IVV a fait pareil. Grosse déception… et première jubilation de Serge ! Dès le service, ce « Clos Signadore rosé 2008 » présenta néanmoins une belle couleur rose. Cependant, le décalage entre le nez et la bouche fut frappant. Le premier jugé puissant, la seconde très faible. Le goût court ; on ne ressentait pas la belle longueur en finale annoncée par la fiche. Il s’agit d’un petit vignoble de Patrimonio dirigé par Christophe Ferrandis, un vigneron qui s’essaye. On peut au moins lui reconnaître le mérite de créer un vin bien loin du rosé à touristes. Restant sur les mezzés, « Trévallon » se présenta, en blanc. Alliance de Roussane, Marsanne et Chardonnay, inutile d’en dire plus long, l’originalité de ce nom et de son propriétaire Eloï Durbach n’est plus à démontrer. Cet homme est particulier, son vin aussi. Ce blanc est surprenant, très gras et bien travaillé, d’une superbe couleur dorée. Son nez est très expressif, puissant. Arômes de miel et de brioche, belle bouche longue et équilibrée… on sent que c’est un vin de dimension… Il a d’ailleurs obtenu deux étoiles au guide vert des meilleurs vins de France. Pourtant, la joie n’explosa pas. Il manquait un petit quelque chose qui ne vint pas. Troisième vin, deuxième rosé, seconde jubilation de Serge. « Domaine OTT Château Romassin rosé 2008 ». La « norme rosé » en Provence. Michel nous raconta, à la façon de Stéphane Bern, la grande histoire de l’Empire Ott en Provence, un cas classique d’une fulgurante réussite de l’ancêtre, suivie de déchirements et d’éclatements entre les héritiers. Pour finir… rachetés par Roederer, figure du capitalisme commercial et intelligent (au sens de « calculé »… ne vous méprenez pas) dans le domaine viticole. Malgré un nez typique du Bandol, très marin, la bouche fut jugée en grande partie décevante. Et son prix n’arrangea rien : 23€ le flacon ! Cher payé ! Cependant, il y a des amateurs de rosé, qui défendirent tout de même ses qualités. Chez Ott, on retrouvait, Pascale et moi, ce que l’on recherche dans un rosé. Indéniablement il nous a plu ! Dernier vin de cette première partie : un Bandol, encore, mais en blanc cette fois-ci. « Domaine Tempier blanc 2007 » Il fut dégusté avec des petites terrines, sur lesquelles il s’accordait bien. C’est un vin bien fait, sa bouche est belle, ample et équilibrée, grasse et pulpeuse à souhaits. Une belle réussite. 3) Passons aux rouges. Quatre furent ouverts et notés ce soir là. Vedette de la soirée, le Pinot Noir des Moines de Lérins : « Abbaye de Lérins Saint Salonius rouge 2007 » Les moines se font aider par les sommeliers de la région pour produire des vins adaptés à la demande. Et ça marche ! Le nez est très expressif, élégant et prégnant, et on sent pleinement la cerise et le kirch. Comme un effet de « cerise au soleil », il a étonné l’assemblée ! Nico et Lio tempérèrent tout de même l’exaltation ; lui trouvant un peu trop de trop pour un Pinot. Trop de matière, trop d’exagération, malgré le grand vin plaisir qui nous était servi et très largement apprécié de l’assemblée. L’annonce de son prix aussi calma les ardeurs : 180€ pour une bouteille (90€ en primeur). Ils ne pousseraient pas un peu le bouchon trop loin les moines ? Revenant sur les terres provençales, nous goutâmes ensuite un Côte de Provence rouge « Château Barbanau Et Cae-terra 2005 ». Vin atypique en cassis blanc, celui-ci, en rouge, présente l’avantage de faire découvrir la Syrah de bord de mer. On sent le soleil et la mer, sur des arômes peut habitués à les porter. De l’avis de tous, ce vin est un « cas d’école ». Parfait pour apprendre. Un nez flagrant de sous-bois, de violette et de petits fruits rouges, avec beaucoup de poivre. Sa bouche est veloutée et grasse. On l’imagine aisément avec un civet, une daube mais il assura un excellent accord avec le jambonneau miellé aux petits légumes de saison que JP avait préparé et découpé à l’aide de son beau couteau tout neuf. Pour son prix, 11€ la bouteille, c’est une belle réussite. Nous repartîmes à Lérins ; deuxième essai avec un Mourvèdre maritime : « Abbaye de Lérins Saint Lambert rouge 2007 ». Sa robe est d’un rouge éclatant, son nez est vif sur le fruit rouge et le cassis, tandis que la bouche, elle, confirme les arômes de cerise bien mûre et de prune. C’est un vin qui séduit, étonne mais reste sans surprise vu son prix (90€). On peut être sous le charme ! La comparaison du mourvèdre se fît tout naturellement grâce à un Bandol rouge. « Domaine Tempier La migoua 2005 ». La question du mélange fut posée. Quel ordre ? Ces deux vins, pourtant issu du même cépage, sont incomparables. Dans les deux verres, ces deux vins ne sont pas les mêmes, le dégustateur n’a pas la même attente. Lérins apparaissait alors comme un peu trop travaillé, il perdait un peu son identité, alors que Tempier s’affirmait tranquillement comme un vrai « Bandol de vigneron ». Une robe d’un grenant profond, un vin très complexe avec une palette aromatique savoureuse de fruits mûrs et d’épices. Un bon vin provençal franc et équilibré. Quelques camemberts chauds circulaient paisiblement et on oubliait bien volontiers les régimes hypocaloriques de la semaine, trempant gaiment les petites cuillères dans la crème chaude et parfumée ! 4) Sur le dessert les habitudes d’IVV reprirent le dessus. Les Bacclava sucrées et douces étaient accompagnées d’un vin en chaussette. Sauternes ? Jurançon ? Un « Tour Blanche 89 » vedette incontestée de nos soirées, mais dans un millésime différent. Arômes de coing et bouche suave à souhait, comme à l’habitude. On retrouvait ce qu’on aime dans ce Sauternes et il fut plaisant de terminer sur cette douceur parfaite. Merci à Michel pour ses choix et ses surprises, à Serge pour avoir tenté l’expérience rose (« tout apprentissage est difficile »….) même si je t’ai vu vider un peu plus rapidement tes verres dans le broc ces deux fois là ! Merci aussi à Karine pour sa passion cannoise qui nous a permis de déguster des vins rares. Et surtout, merci à JP pour sa patience et sa préparation minutieuse de la réception. Désormais, le Titanic est en tête des lieux de réunion du club, et c’est pour notre plus grand plaisir. Jubilations, je vous disais… |
Iza |
---------------------------------------------------------------------------------------------------- |
Pour revenir à la page précédente, utiliser la flèche Retour, en haut à gauche de votre navigateur Internet... |
|
---------------------------------------------------------------------------------------------------- |
|
Retour
Accueil © |
---------------------------------------------------------------------------------------------------- |