Dégustation spéciale Rhône Nord, à 19h30

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- Saint-Joseph blanc Alain Paret 2005 (6,2 sur 10)

- Condrieu Pierre Gaillard 2005 (6,5 sur 10)

- Condrieu "Coteaux du Vernon" Georges Vernay 2005 (8 sur 10)

- Saint-Joseph rouge Pierre Gaillard 2005 (6,2 sur 10)

- Saint-Joseph rouge Georges Vernay 2005 (7 sur 10)

- Côte Rôtie "Blonde du Seigneur" Georges Vernay 2005 (7,5 sur 10)

- Côte Rôtie "Maison Rouge" Georges Vernay 2003 (8,1 sur 10)

Violette, Poivre, Abricot, Chocolat, Cacao ; 29, 18, 19, 43, 32… Cinq noms pour exciter les papilles, cinq numéros à retenir pour ceux qui seraient toujours incapables de reconnaître les arômes.

Violette et Poivre, caractères spécifiques de la star rouge de la soirée ; la Syrah.

Abricot pour la star blanche ; le Viognier.

Condrieu, Saint Joseph, Côtes Rôties…noms prestigieux de terroirs aux productions alléchantes, qui se différencient de ceux du Bordelais où l’on rêve sur des Châteaux plus que sur des appellations.

En première mi-temps : deux « Condrieu » et un « Saint Joseph » blanc.

Pas d’affrontement, plutôt une découverte progressive, une mise en bouche. A la lecture des notes obtenues par nos trois concurrents clairs, je dirais que le choix de l’ordre était judicieux : un véritable crescendo vers l’excellence, puisque le « Coteaux du Vernon » nous a plu, au point de récolter un formidable 8 de moyenne. Vin exubérant et rond, il dégage des odeurs de miel, mêlées à celles des fleurs. Il est gras en bouche et notre langue en garde longtemps le souvenir. Certes, ce haut de gamme est cher, mais servi avec ses délicieuses Gambas vanillées de Bourbon, magnifiquement préparées par Lionel, c’était une pure merveille… « L’accord qui tue… » comme diraient nos ados (qui n’en sont plus vraiment).

Si, en bons « associeurs » que vous êtes, vous allez promener le bout de votre souris sur le site IVV, vous en apprendrez d’avantage que je n’en écrirai ici. Mais vous lirez aussi que vous ne pourrez RIEN acheter dans le millésime. C’est donc raté pour ceux qui n’auront pas pu être là pour goûter ces nectars, lors de ces deux soirs magiques des 8 et 15 juin… Il faudra attendre novembre 2007 pour espérer en acheter. Cela dit, c’est un vin qui sera parfaitement capable de magnifier une triste soirée d’hiver. Il n’y aura peut être pas Lionel pour cuisiner les gambas-Bourbon, mais….

Pourquoi ce « rien à vendre »  alors ? Tout simplement parce que le propriétaire s’applique un quota draconien de 4 à 5 grappes par vigne. Ce qui en explique le prix et le faible rendement mais assure une production aux arômes plus intenses.

Par contre, après avoir vu les photos des coteaux de Malleval prises par Nicolas, on comprend aisément pourquoi ils limitent tous leurs productions ! Et dire que sous certaines publicités télévisées, on s’acharne encore à écrire « manger-bouger.com » ! Avec un petit stage-vendanges dans le coin, je peux assurer qu’on en aurait plus besoin !

Passons à la deuxième mi-temps : les rouges. « Côtes Rôties » contre « Saint Joseph ». « Côtes Rôties gagnant ». Mais là, je ne pourrai pas en dire beaucoup car, niveau « notes personnelles », j’ai flanché. Pardon Nicolas, mille fois pardon ; ce n’est pas de ma faute mais c’est celle de Thierry. Au détour d’une odeur, nous avons parlé de La Corse. Et là…Malleval, à côté du Cap Muro, avait perdu beaucoup de son charme !

Robes violettes, voire rubis pour les « Saint Joseph », plus brunes pour les « Côtes Rôties » ; plus d’épices et de poivre pour les premiers, plus de fruits pour les seconds. Avec un petit accent plus marqué à chaque fois pour le deuxième vin, par rapport au premier.

Ainsi, l e “ Georges Vernay , Saint Joseph” était plus caractéristique que le premier. Un vin très dense et bien équilibré, avec une très nette impression de sirop de fruits qui se prolonge dans la bouche. Mes voisins n’ont pas trouvé, moi si….donc je maintiens !  Variations autour du goût et du plaisir, notions si personnelles à chacun. Même si personne ne met les mêmes sensations derrières ces deux mots simples, la moyenne des notes de ce vin grimpe malgré tout à 7. Preuve que nous avions, autour de cette table, un peu tous la même idée du plaisir…en tous cas elle portait la même couleur Rubis…

Entre les deux « Côtes Rôties », ma préférence allait sur le « Blonde du Seigneur », ce qui ne correspond pas à l’avis général. Et ce n’est pas son nom, noble et majestueux qui m’a influencée… Non, non, je lui ai trouvé à la fois cette force et cette élégance délicate que j’aime retrouver dans un vin somptueux. Peut être est-ce dû à ces10 pour cent de Viognier rajoutés comme une petite touche de lumière dans un tableau de maître impressionniste ?

Syrah et Viognier vont si bien ensembles… Deux caractères marqués de la région, puissants et voluptueux !

La troisième mi-temps fût plus calme que celles que je connais : découverte d’une nouvelle liqueur, puis partie de boules au clair de lune…. Mais là, je ne pourrais pas en dire plus car ce fût un moment réservé à ceux qui ne travaillaient pas le lendemain !

Bravo à Pierre pour ses recettes spécifiques de la « Corbeille d’orient » à Pertuis qui nous ont permis de savourer de délicieuses entrées avec les blancs.

Merci à Nicolas pour son admirable présentation et à Lionel …mais ça je l’ai déjà dit (donc pas deux fois, faut pas abuser non plus !)

Baladez vous encore au grès des coteaux et des régions, nous, on aime bien quand vous en revenez !

Pace Salute.

Iza

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